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lundi 21 septembre 2015

Kakadu National Park, ou le supplice de la chaleur

Le 13/09, arrivée un peu tardive à Darwin, et départ le 14 matin pour le Kakadu National Park, le plus grand parc national d'Australie. On est en zone tropicale de nouveau, à coté de l'Indonésie, encore plus au Nord qu'à Cairns. Et si là bas on avait trouvé qu'il faisait chaud et moite, on s'était fourvoyé! Ici, la température doit passer sous les 30° seulement de rares heures la nuit, et commence à être difficile à supporter dés 8h du matin, parce qu'il fait très chaud mais aussi excessivement humide et lourd, on sue en permanence même au repos à l'ombre. On atteint les 39°, et on est à la fin de la saison « froide et sèche»...La saison humide et chaude doit être intolérable pour nous!
On a encore croisé pas mal de "Road Train" avec notre record de 10 Road trains de chacun 3 remorques, les uns à la suite des autres ( soit l'équivalent de 30 camions à la queue-leu-leu à doubler) Un peu flippant!
D'ailleurs, il n'existe que des randonnées courtes dans le parc, la plus grande qu'on est vue fait 12km, et la moyenne est plutôt autour de 2,5 km. Mais même petite et en partant tôt, ça devient vite un chemin de bagne, on boit en permanence, et on a toujours la compagnies des mouches qui nous harcèlent…
Non, c'est pas une mouche mais un des gros insectes du coin (sur fleur de tiaré)
Ceux la on en voit partout, et beaucoup en ville aussi. On dirait des mouettes avec un masque d'Halloween
En anglais, Plover (en français??)
Malgré ça, le Kakadu est vraiment un bel endroit, paradis des oiseaux et des crocodiles. A la saison humide, toutes les plaines se transforment en un marécage géant, regorgeant de poissons oiseaux et croco, la forêt et les montagnes verdoient. Puis à la saison sèche, l'eau se retire jusqu'au moment le plus sec de l'année (maintenant !) où tout est sec, brûlé, mais où les rares billabongs regroupent toute la vie alentour, des centaines d'oiseaux, croco and co ! On voit des hérons, aigrettes, canards en masse, poules d'eau, jabiru, spatules, ibis, cormorans, Brolga (mix de cigognes-hérons), et oies, toujours un peu différents de ceux que l'on connait en Europe.
Billabong d'Anangbang, aigrettes et canards australiens (entre autres!)

Spatules (Royal spoonbill)

Jabiru (les 2 noirs et blancs qui ressemblent à un croisement entre une cigogne et un pélican)

Un cormoran content
Notre avantage au moins c'est que les crocodiles sont regroupés dans ces petites zones et non plus étalés dans tout le parc (il y a des panneaux partout, et on nous a distribué des consignes à l'entrée disant que même s'il n'y avait pas de panneaux, il fallait bien se dire qu'il pouvait toujours y avoir des crocodiles partout) On a moins de risque d'en croiser un !

On a aussi moins de risque de se faire piquer par les moustiques, particulièrement sympa (agressifs) ici, vecteurs de pas mal de cochonneries (mais pas le palu). Ayant fini nos réserves de spray dans le désert, on a du faire le plein à Darwin. Ce qu'ils ont de plus puissant ici, c'est une crème répulsive. Elle marche vraiment bien, mais le seul problème c'est qu'on dirait de l'homéoplasmine/vaseline. On vous laisse imaginer le bonheur de se tartiner intégralement toute la journée de gras, dans un climat tropical ! Pis du coup faut choisir, crème solaire ou crème répulsive…
Les Wetlands (pays humides), le marécage en saison humide, donc une bouffée de vert au milieu du sec en ce moment à la saison sèche!

Coté foret, plus sec, avec au loin les fumées des bushfires...
pour la petite histoire, y'avait pas grand chose à grimper pour arriver a ce super point de vue, mais on a souffert!
On a ausi fait des petites marches qui nous ont emmenées vers des billabongs (bon on est obligé de rester à au moins 10m de la berge) ou des lieux de peintures rupestres de différents âges (les plus anciennes, on avait un peu du mal à distinguer ce que ça représentait, la fibre artistique était pas encore très développée). Souvent, ce sont des X-Ray peintures, c'est à dire qu'ils dessinent aussi l'intérieur, comme si on passait les modèles aux rayons X (vision en radiographie)

L'homme-éclair Namarrgon, celui en haut à droite, entouré d'un arc de cercle (ses éclairs), qui s'est accouplé avec une femme de sa famille (celle qui ressort en blanc, petite, au milieu-gauche), et donc l'homme éclair a été puni et transformé en Ginga, un gros crocodile d'estuaire (le gros maousse du milieu au sommet)
En dessous, ce sont des femmes et des poissons à des cérémonies
Pas facile à suivre, hein?

Nabulwinjbulwinj ( ça se prononce Nar-bull-win-bull-win)
Mauvais esprit, qui mange les femmes après les avoir frappées avec un champignon (???)
Chasse et Kangourous

Scène de danse (c'est la grosse ambiance!! un peu osé même!)

Cette femme a les articulations gonflées par une maladie nommée Miyamiya, que l'on contractait si l'on perturbait les pierres sacrées.
Du coup, des milliers d'années après, Arnaud cru bon de faire un diagnostique de Polyarthrite Rhumatoïde!
Poissons en X-ray
On a aussi aperçu de loin beaucoup de bushfires, les feux du bush accidentels (ou involontaires), très fréquents à cette époque. Lors d'une rando, au sommet à 360°, on voyait au moins 6 colonnes de fumée à différents endroits. 
Bushfire
Depuis toujours les aborigènes, et maintenant les Rangers aussi, brûlent volontairement des zones délimitées et choisies avec soins, en contrôlant le foyer pour ne pas trop brûler les arbres mais justes les plantes, afin de renouveler la nature, cramée par la sécheresse et le soleil. Avec le climat et les pluies tropicales, en quelques mois, tout est repoussé ! Cela permet aussi d'éviter la propagations de bushfires de trop grandes ampleurs. Mais ces feux volontaires sont allumés vers mai-juin….pas en septembre.
y'a plus qu'a repousser avec la pluie maintenant!
On va aussi en profiter pour vous parler un peu du camping en Australie, qui est plutôt très bon marché. Ici, les emplacements c'est pour les vans/caravanes/campingscar/4x4 safari...Quand on a qu'une tente, on se pose un peu comme on veut, dans une grande zone, sans place délimitée. Donc en fonction du monde, on est plus ou moins serré...(nous, on a plutôt eu de la place). Du coup, pas beaucoup d'éclairage non plus ! (Pas facile d'aller aux WC la nuit mais le ciel étoilé est super!) 
Notre campement, si si on est dans un vrai camping!
Vous noterez notre 4x4 de découverte, on a pas eu le choix c'était "obligatoire" pour aller dans le Kakadu ( On a bien essayé de changer mais on s'est aperçu que à force de harceler l'agence de loc, Arno avait obtenu le même prix qu'une voiture, et c'était quand même un peu plus prudent dans le parc)
Par contre, il y'a toujours une cuisine en extérieure, avec frigos disponibles, micro-onde, bouilloire, parfois grilles pains et surtout toujours les BBQ qui sont d'immenses planchas. On a résolu de faire chauffer notre popote dessus, en bons européens, faut juste pas être pressé! (Les australiens ne se nourrissent que de gros BBQ de viande en camping!) Il faut savoir que ceux qui campent sont hyper équipés, on croirait qu'ils partent pour des mois, mais parfois sont là pour le WE…
Les BBQ Australiens, espèces de grosses plancha dont ils se servent comme poêle pour tout ( et surtout de la grosse viande!)
Ça marche surtout au gaz, on allume en appuyant sur un bouton et le feu est enfermé dessous pour éviter de cramer la moitié du pays!
Dans celui-ci, il y a tout ce qu'il faut, perdu dans le Kakakdu, et en ce moment on voit la faune qui comme nous, cherche l'ombre et l'eau. Pas loin de notre tente, il y a un oiseau qui a son nid au sol (on essaie de pas la déranger, on a monté la tente dans le noir, on l'avait pas vu), la nuit on croise des grosses grenouilles (Cane Toad) qui se baignent dans les flaques des sanitaires et robinets, et à la tombée du soir, des centaines de grosses chauves-souris (jusqu'à 80 cm d'envergure) prennent leurs envols ensemble! Magnifique
Tout le monde cherche l'eau...
Même les Cacatoès qui utilisent les robinets du camping!
On trouve aussi des « Cathedral Termits Mounds », des termitières-cathédrales, vieilles d'une cinquantaine d'année à leur apogée, puis qui ensuite commencent à mourir. Il faut aussi savoir qu'elles sont faites en crottes de termites, sacré tas ! Heureusement que nous on ne fait pas pareil!
Oui, c'était vraiment gros!
Lors de notre dernière marche, on est allé prés de Mamukala, un très grand billabong persistant à la saison séche (on a marché 3 km, on a pas du voir le tiers), à certains endroits plutôt marécageux que vrai trou d'eau à cette saison. Il regroupe des milliers d'oiseaux (si vraiment!) et beaucoup de Magpie-geese (espèce d'oie), vu qu'il est le seul point d’accès à l'eau à des km, c'est impressionnant. En s'approchant du bord, on entend comme un bourdonnement très fort, incessant, en fait ce sont les caquètements de tous les oiseaux réunis. Assez phénoménal!
Fuyons, des intrus!

Un vrai boucan


"T'as pas bientôt fini de prendre des photos, alors qu'il faut 3000°?! Indiana Jones a chaud!"

Fleurs de Lotus à perte de vue

Mamukala coté calme

On avait pas beaucoup de temps ici, et on a trouvé ça vraiment magnifique, l'homme n'est qu'un invité. On s'envole ensuite vers Sydney (en fait le 19 mais on a un peu de retard dans le blog), où on va retrouver du plus froid (mais ça nous fera du bien aussi!)





1 commentaire:

  1. Waouuuu! Impressionant ces zanimos et les peintures rupestres, enfin aborigènes sont superbes.
    Allez Manupala Kakadu mes ptits skippy
    Dad

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