Rotorua, géothermie en folie et découverte Maori!

(Désolé de la redite pour ceux qui suivent aussi Elsa et Xavier)
Rotorua est une des zones géothermiques les plus actives de NZ, à la frontière sur la plaque australienne et pacifique. Quand on arrive dans le coin, on voit des volutes de fumées qui s’élèvent un peu de partout entre les arbres (on pourrait penser que tout est en train de cramer, mais non non, c'est juste la vapeur d'eau).

Au milieu des jardins municipaux

Dans la ville, il y en a aussi un peu partout, dans les parcs mais aussi dans les lotissements, entre 2 maisons, ou à coté de l'église...très surprenant,au début on se demande un peu pourquoi les gens vivent ici. D'autant plus qu'avec les odeurs de souffre, ça sent pas la rose mais plutôt un mélange d’œuf pourri/pet foireux. Mais on s'habitue...

"L'église est possédée!"

Tu fais pousser quoi dans ton jardin toi?

Ça donne un coté irréel à la ville...qui est assez sympathique avec un joli édifice de style Tudor, architecture rappelé dans certaines constructions comme l'office de tourisme. C'est finalement assez mignon une fois qu'on apprivoise les zones de fumées.

On est allé tester le Polynesian Spa, bassins au bord du lac, avec de l'eau de la Rachel Pool (source géothermique) allant de 36 à 42° (censée donner la beauté éternelle à ceux qui s'y baigne, on en reparle dans 20 ans). Pour info, pour nous 40°, ça commence à brûler, on reste pas longtemps dans ces bassins là. Par contre à 36°....

Polynesian Spa

Le soir, on est allé s'immerger dans la culture Maori, qui est encore très présente dans cette zone, donc accessible aux touristes ... Lorsqu'on arrive, on est accueilli à l'entrée du village pour le "Powhiri", qui est en fait une cérémonie pour voir si on vient en pacifique ou non. Auparavant, le guide nous a expliqué qu'il fallait que le public désigne un chef pour nous représenter, qui doit forcément être un homme (y'a que des sociétés patriarcales dans ce coin du globe!!). En rigolant, il a précisé qu'il fallait choisir un homme grand et viril, pour impressionner les Maoris. Du coup, tout le monde a directement pointé du doigt Arnaud, qui était le plus grand et surement celui qui a le plus de poils/cheveux sur la tête (il est loin le temps où il avait rasé sa barbe!). Bon, comme avec l'accent maori c'était pas toujours facile pour lui de comprendre ce que disaient les gars, il a préféré céder sa place, mais Lorène a bien rigolé qu'il soit désigné comme "intimidant"!

Traduction : "Bienvenue chez moi"

Le Powiri consiste en un série de manœuvres d'intimidations avec leurs lances-massues, de danse, de cris...et de tirage de langues et grimaces intempestives avec les yeux exorbités. C'est assez impressionnant. Le guide explique que cela peut aussi sembler un peu ridicule au début pour certaines personnes, mais qu'il ne faut pas rire, singer ou se moquer, sinon ça risquait de mal se passer. Bon, nous on avait plutôt envie de se sauver en courant, ça fait pas hyper accueillant! Ensuite le chef désigné de la tribu arrivante (nous pauvres touristes apeurés), apporte un présent (une feuille de fougère cette fois! super cadeau!) et si le chef Maori est de bonne humeur (et là c'est gagné!) ils échangent avec un Hongi , un baiser Maori, qui consiste a se toucher le front et le nez, soit un long moment soit à 2 reprises, et se disent "Kia Ora", une salutation en langue maori.

Entrée du Village

Autrefois, si le Hongi n'avait pas lieu, ça risquait de mal se passer pour ceux qui arrivaient (les Maoris étant plutôt assez costauds!) Lors du Hongi, on mélange le Ha , le souffle de la VIe, on devient ensuite Amis.

Jeu et chant avec lancer de batons

On peut donc ensuite rentrer dans le village de Tamaki, niché au milieu des bois avec plusieurs petites cabanes en bois, mousse, feuilles...où à chaque fois on découvre et peut participer à un aspect de leurs culture comme le célèbre Haka ou le tissage.

Arnaud et le Haka

Mais aussi l'entrainement des jeunes au combat (ça fait pas rigoler, si ils se trompaient, ils les tapaient avec leurs bâtons!), le Titi torea, (jeu où ils échangent des bâtons, très vite, sans les faire tomber), ou pour les femmes celui des Poi, deux boules blanches un peu molles, au bout d'un fil qu’elles font tourner et virevolter dans tous les sens, un peu comme les joueurs de bolasses (mais sans le feu!).

Femme avec ses Poi

Jeu avec les grands bâtons et les hommes. Une femme crie droite ou gauche (en maori sinon c'est pas drôle!), et les hommes (la masse verte est Arnaud) doivent lâcher leurs bâtons et attraper celui du coté annoncé sans qu'aucun ne tombe...Pas facile, pour lui qui confond droite/gauche, alors en Maori...

On va ensuite voir le lieu de cuisson de notre Hangi (attention, différent du hongi!), notre dîner. La cuisson est à la vapeur et réalisée dans le sol ! Le Hangi est le nom de la technique de cuisson typique utilisée  par les Maoris. Le repas est donc enfoui dans un trou dans le sol, recouvert de tissu humide et de terre.Ils en sortent un énorme gigot d'agneau et moultes poulardes, avec divers accompagnements tels que carottes géantes du coin, pommes de terre, kumara (pomme de terre locale sucrée)...

Miam, miam, le Hongi!

On arrive enfin au Marae, leur plus grande maison, lieu sacré où se déroulait la plupart des activités (religieuses, culturelles, sociales...). Elles sont toutes décorées, en bois sculptés en peints, dans les tons rouges-noirs, c'est assez joli.

Apres s’être parfois bien rendus ridicule a assez de faire les Maoris, on assiste à un vrai spectacle avec plusieurs chants et danses typiques, qui peuvent être vraiment apeurant parfois, et parfois trés doux, ainsi qu'à un Haka guerrier. Les hommes sont tatoués sur le visage, parfois entier, les femmes souvent seulement sur le menton, même encore aujourd'hui.

Meme le petit de droite était effrayant quand il fait le Haka!

Ensuite, direction le buffet, où en plus de tout ce qui avait cuit dans le Hangi, on se trouve face à une multitude d'aliments. Autant dire qu'on a compensé tous les repas simples dans le van! Et en dessert, de la Pavlova, un gâteau d'Océanie (les Australiens disent qu'ils l'ont inventés, pareil pour les Néo Zélandais...Ne vous battez pas!) Au final, c'est une immense meringue géante, moelleuse à cœur, recouverte de crème fouettée,puis de fruits (histoire de se donner bonne conscience).

Pavlova

On retrouve notre van repu du ventre et de souvenirs! Même s'ils peuvent être très impressionnants,  ils semblent en même temps très accueillants (si on vient en paix) et ouverts, on a bien apprécier de pouvoir découvrir un peu cette culture.